David Headley / Daoud Gilani
Dans son entretien avec le commissaire Deepak, Patrick est informé de l’existence d'un suspect, David Headley. Patrick va s'attacher à la figure de celui-ci persuadé d'avoir trouvé l'assassin de son amie.
En décortiquant la biographie d'Headley, Patrick découvre un lien curieux entre l'administration américaine et ce personnage énigmatique.
Cette relation inavouée et le fait qu'aucun coupable n'a été arrêté va pousser Patrick à imaginer une connivence entre l'état Indien et l'état américain pour que la vérité sur l'attentat ne soit jamais révélée.
Rapport entre l'auteur et David Headley
David Headley de son vrai nom Daoud Gilani est un terroriste qui a opéré sur le sol indien, provoquant la mort de centaines de victimes.
Ces plans d'attaque ont été les modèles des attaques terroristes sur Paris en 2015.
Aujourd'hui il est en prison aux états-Unis, certains gouvernants indiens parlent de lui comme d'un agent double qui aurait travaillé pour le compte des services secrets américains et de groupe terroriste islamiste proche des services secrets pakistanais.
Si vous voulez en savoir davantage sur David headley, je vous invite à regarder le documentaire réalisé par le journaliste Sebastian Rotella et publié sur le site du journal en ligne FRONTLINE.
Traitement médiatique de David Headley
David Headley est au cœur du discours journalistique sur l’attentat de Pune.
Son nom apparaît dès les premiers articles pour servir de cadre explicatif à l’horreur.
La presse rapporte que cet agent du Lashkar-e-Taiba, responsable des attentats de Bombay de 2008 aurait surveillé les lieux de l’attentat à deux reprises en 2008 et 2009.
Sa cible, selon les services de renseignement indiens cités par les journalistes, serait un ashram spécialisé dans des cours de méditation ainsi qu’un centre religieux juif situés à proximité du German Bakery.
Incarcéré aux États-Unis depuis 2009, il n’a pas pu commettre ce crime, mais ses voyages à Pune indiquent, selon les observateurs, que le projet d’attentat remonte à plusieurs années.
Il serait l’une des étapes du « Karachi Project », énigmatique plan du Lashkar-e-Taiba, révélé au FBI par Headley en 2009.
Suspect idéal, Headley devient très vite l’homme providentiel du cycle médiatique qui s’enclenche. Non seulement il permet aux journalistes d’expliquer l’inexplicable, mais leur offre aussi la possibilité de désigner les responsables du drame :
- le Lashkar-e-Taiba identifié comme organisateur de l’attentat,
- le Pakistan, critiqué pour son indulgence vis-à-vis des djihadistes locaux,
- les États-Unis blâmés pour leur maque de coopération avec les enquêteurs indiens et enfin les autorités indiennes incapables d’assurer la sécurité des citoyens